24 janvier 2009

Vidéos de Bernard Leduc



Vidéos de mon conjoint Bernard Leduc avec qui je partage tellement d'intérêts et de passions.

11 janvier 2009

Exposition chez Compagnie F


Il y a déjà 2 ans de ça, je suis passée chez Compagnie F avec l'idée de partir une entreprise. Je savais, au départ, mon idée un peu folle mais j'avais décidé d'aller tout de même de l'avant pour voir. J'ai rencontré dans cet endroit une véritable usine à espoir. Danièle Lespérance qui a un nom tout à fait indiqué nous a prises, moi et les 15 autres filles, sous son aile et a été une véritable coach de vie, aide psychologique, professeur pendant 3 mois.
Compagnie F donne des formations aux femmes qui veulent partir une entreprise mais c'est avant tout une aide pour voir clair dans une grande remise en question sur sa vie professionnelle. On en sort pleine d'énergie et prête à affronter les montagnes et ce n'est pas peu dire, car la majorité d'entre elles sont sans le sou, sans emploi, parfois sur le bien-être social et souvent mono parentale. Et pourtant, elles rêvent... Voilà que quelqu'un quelque part leur dit que tout ça est possible, qu'il suffit de s'organiser et de comprendre la "game". Pour plusieurs, c'est le début d'une incroyable aventure qui prendra encore des mois de gestation, de sueurs froides et de questionnements, la naissance de leur propre business. Une multitude de projets vraiment originaux sont nés de cet incubateur à idées. Même si au bout du compte, elles ne seront pas toutes des chefs d'entreprises, je crois qu'elles réalisent à partir de là qu'elles ont un pouvoir sur leur vie. Elles prennent le taureau par les cornes et le secoue un bon coup.
Je n'ai pas encore réalisé mon projet mais il me trotte en tête et je ne l'oublie pas. J'attends le bon moment. Je me construis l'intérieur. Un jour, j'irais les voir pour les inviter à mon inauguration. Je sais qu'il oriente ma vie. Mon projet est un gros éléphant qui prend forme doucement. Malgré son énormité, jamais je ne me suis fait dire qu'il était insensé, jamais je n'ai été jugé et aucune d'entre nous d'ailleurs. J'étais la seule à décider de sa pertinence. On me donnait les outils et on me traitait comme responsable. J'ai compris que tous les projets sont susceptibles d'être bons quand on les prend au sérieux quand on y met toute son énergie. Parfois ils sont incompréhensibles pour l'entourage parce qu'ils n'ont pas encore pris leur forme concrète. Ça vient tout doucement comme une sculpture qu'on dégrossit.

Grâce à Tamara Kvintradze, le 30 janvier prochain j'expose chez Cie F à mon plus grand bonheur. Je serais dans les premières exposantes qui orneront la galerie Sylviane Poirier qui fût une fidèle coach de Cie F et galeriste de renom, aidant les femmes artistes à promouvoir leur carrière et malheureusement décédée à l'automne dernier. C'était son projet, une galerie dans les murs de l'usine à espoir. Je suis honorée de vous y inviter et de participer à cette belle communauté d'entraide.
Vernissage le 30 janvier à 17h
L'exposition se déroulera
du 30 janvier au 24 février 2009

Corrid'Art Sylviane Poirier est une galerie d'art contemporain à but non lucratif, créée pour les femmes artistes.
La galerie est ouverte du mardi au samedi de 12h à 18h
6323, rue Saint-Hubert, Montréal, H2S 2L9 (métro Beaubien)
Tél: (514) 381-7333

4 janvier 2009

Ramasser le temps perdu


Pendant les fêtes, je me promenâmes dans une petite rue montréalaise enneigée lorsque je découvrîmes à mes pieds une petite merveille toute à fait rococo. Présent de Noël probablement aussitôt acheté, aussitôt mis à la poubelle. Et, je l'avoue combien aurait été grande ma surprise si je l'eus reçûtes moi même. Mais, voilà tout le bénéfice de la découverte. C'est ainsi qu'un objet se retrouve libre de propriétaire. Une mine d'or pour l'imaginaire, de la matière première gratuite remplie de mystère, de vécu. Souvent un coup de chiffon vient à bout de ses pires défauts. C'est ainsi qu'au fil du temps, j'ai ramassé une peau de loup, des quantités de paniers d'osiers, des cahiers de tapisseries, de vieux fer à repasser, un siège de vélo, une belle table d'acajou, un coffre de pirate, un paravent en fer et je n'en finis plus de trouver, devenant même de plus en plus difficile car l'espace m'oblige à une certaine réticence.

Le hic, c'est la gêne. La gêne de prendre à autrui quelque chose sur son territoire même quand il veut s'en départir. Je me suis déjà faite engueuler par quelqu'un qui n'aimait pas que je fouille ses vidanges car elle voulait garder ses poubelles bien en ordre comme elle les avait placées. Et je suis pourtant très très respectueuse de l'état dans lequel je laisse un endroit. Je n'ouvre aucun sac, ne vide aucune boîte à l'envers.

Il faut quand même garder une certaine conscience des conséquences de ce genre de fouilles.
-Ne pas risquer d'être contaminer par des produits toxiques (les vieux ordinateur, je n'ose plus)
-Ne pas rapporter des choses qui risquent d'être infestés par des insectes (surtout les matelas qui peuvent avoir des punaises. Quand on voit une montagne de meubles, c'est peut-être mauvais signe.)
-On n'est pas obligé d'ouvrir des sacs qui puent pour trouver des trésors. Quantité de choses se découvrent à l'oeil nu. Il y aussi les éco-centres, les cours à scrap, les boutiques de l'armée du salut même si j'aime encore mieux quand c'est gratuit.

-Respecter le lieu, ne pas empirer son état à tout le moins.

Je vous encourage à oser prendre. Tout ceci est destiné à être enfoui sans aucune discrimination, il ne faut pas l'oublier. Quand je pense à la quantité astronomique de nourriture jetée avant même sa date d'expiration. On pourrait nourrir tous les pays pauvres, les habiller, les équiper, les soigner. C'est un cycle infernal auquel nous devons au moins un peu résister. Je disais plus tôt ne pas avoir de cause, mais celle-ci m'attire néanmoins, car elle est à ma portée.
J'espère un jour, par mes oeuvres, donner le goût à certain de créer leur propre univers, plus personnel, plus unique et de les convaincre de transformer plutôt que de faire table rase.

Voir un épisode de La Vie en vert ou comment disposer d'un garage plein de cochonneries.