21 août 2010

Dilemme urbain

 Cet été nous avons été toute la famille nous promener dans Charlevoix. Nous nous sommes arrêtés faire un petit tour au célèbre symposium de Baie St-Paul qui commençait tout juste cette semaine là. Je croyais bien y voir des peintures de bateaux, de chiens loups et des cabanes sous les arbres mais j'ai été étonné d'y rencontrer des artistes au style très contemporain dans une démarche prometteuse qui me donnait à moi aussi des idées de grandeur. Dommage par contre que si peu d'artistes étaient présents en ce début de symposium et pas beaucoup de maquette de ce que nous allions découvrir.

En face se trouvait le musée d'art contemporain de Baie St-Paul où il y avait une exposition de Lucie Duval "Tailleur de fortune" où l'on pouvait voir des installations, costumes, lapins géants fait entièrement avec des gants blancs de travailleurs. Une exposition exceptionnelle, inspirante comme j'ai rarement l'occasion d'en voir! J'ai beaucoup aimé les mobiles fait de centaines de lapins aux humeurs changeantes, genre de journal en sculptures et les robes, pantalons et autres habits ingénieusement fabriqués aux titres très symboliques.



En voyant le long du chemin les multiples ateliers d'artistes à visiter, je me pose à nouveau cette question: est-ce plus profitable à un artiste de s'installer à la campagne avec tout l'espace qu'il souhaite pour se faire un immense atelier en plus d'une galerie grandiose où défileront les quelques touristes à la voiture encombrée ou se noyer dans la masse urbaine à se battre comme des crabes afin de s'infiltrer péniblement dans une petite galerie daignant égratigner leurs murs d'oeuvres inconnues? Je n'ai jamais de réponse. Tout le monde choisit un chemin et espère... Peu arrive à se tailler une place mais presque tous continue sans relâche. Mais qu'est-ce qui nous pousse à ne jamais arrêter de créer? Construire son univers. Comprendre où on va. Qui on est. Parfois, les thérapies et les religions ne sont pas suffisantes. On a besoin de sortir de soi. Une impression de se prendre en main. Une liberté totale de battre de ses propres ailes et de ne pas le faire pour les autres. L'envie de choisir l'inexploré. Le goût du jeu. Je dirais même que l'art n'est pas là pour être consommer mais pour donner l'exemple.

21 juillet 2010

radio CIBL

Demain jeudi le 22 juillet entre 16 et 18h , j'aurai une petite entrevue à CIBL 101,5 FM à l'émission 4 à 6 avec Joanie Larue pour sa chronique: "L'art de la réutilisation". Elle est également éco-designer et fait de chouettes lampes (voir son site joannielarue.com). On s'est rencontrer tout simplement hier au studio pour parler, jaser avec son petit microphone au milieu. Cosy et sympathique!

Si vous avez le temps de m'écouter délirer sur le sujet de l'art et de la récup, je vous invite à découvrir cette radio fort intéressante si vous ne la connaissez pas déjà qui est à mon avis la plus chaleureuse par ces animateurs dynamiques qui nous apportent tout un vent frais de nouveautés, de naturel et parfois d'étrangetés! Depuis mes premiers appartements montréalais d'il y a 20 ans que je m'efforce tant bien que mal de synchroniser ce poste autrefois très limité à la région de Hochelaga-Maisonneuve parce qu'il me font tordre de rire tout en me charmant par des émissions souvent très originales. Le voilà maintenant beaucoup plus populaire donc plus accessible.

Pour écouter l'entrevue:

Geneviève Guénette à CIBL par Joanie Larue by Lafilleautourdubloc

13 juillet 2010

Festival du Recycl'art 2010

Encore une fois, je participe à ce bel évènement du Festival du Recycl'art loin loin dans l'Outaouais mais qui en vaut le détour. Étrangement, je m'y sens chez moi. Je veux dire que c'est bien la seule galerie où je ne me sens pas comme un chien dans un jeu de quilles et où j'ai envie d'ouvrir les yeux bien grands pour connaître les autres énergumènes de mon espèce avec leur drôle de production fait de déchets divers endimanchés par un imaginaire débordant.


Cette année, je me suis même impliquée dans leur tout nouveau CA et le site web que j'ai un peu renipé question d'attirer quelques branchés de la ville qui seraient enfin curieux de découvrir un univers plein d'humour et de formes étranges, de matières inhabituelles, de textures surprenantes!


Donc je vous invite à aller faire un tour à Montpellier du Québec (pas en France) y faire une petite nuit de camping tant qu'à faire, voir le paysage, respirer un bon coup et voir cette belle expo dehors comme dedans au Centre d'Art Contemporain de l'Outaouais.


Festival du Recycl'art du 10 juillet au 3 octobre 2010
19 rue Principale,
Montpellier, Qc
J0V 1M0
tél.: (819)423-6257


5 juin 2010

Roches et cailloux

Je reviens tout juste d'un voyage avec ma mère qui m'a gracieusement invitée en terre de France et je suis encore bouleversée par ma rencontre inattendue avec la roche. Nous partions en Provence avec un petit détour en Ardèche et au Vercors pour y voir des paysages si grandioses que je me demande bien pourquoi on nous bassine tant avec la lavande alors qu'il y a bien plus à voir dans cette région si riche en courbes géologiques. Je parle ici de toutes les formes de roches, autant les gorges et grottes creusées par l'eau, les montagnes et falaises poussées par les mouvement internes de la terre que l'inventivité inimaginable de l'homme plongé dans ce monde bien plus immense et puissant que lui.

J'y ai rencontré d'abord des amis chaleureux qui nous ont fait découvrir Avignon, avec sa cité des papes mais surtout la Chartreuse de Villeneuve-les-Avignon où ont vécus des prêtres et frères cloisonnés dans des cellules de pierres sans contact physique ou verbale avec autre chose que ces parois poreuses et froides mais où on y sent étrangement un apaisement profond et confortable.


Puis nous nous sommes dirigés vers le village des Bories dans la région de Gordes dans le Vaucluse, entièrement construit avec les énormes quantités de pierres sèches retirées des champs auparavant incultivables jusqu'à cette patiente corvée de nettoyage. Les pierres étaient ensuite minutieusement taillées et simplement déposées sans mortier pour en construire des cabanes et clôtures sinueuses.

Puis C nous amène voir le village de Roussillon et ses falaises d'ocres rouges, oranges, jaunes d'où l'on retirait autrefois les précieux pigments pour la coloration de divers matériaux, notamment les façades des maisons du village aux couleurs si vives. Nous y retournerons ma mère et moi quelques jours plus tard pour faire le sentier des ocres et vagabonder longtemps dans ce paysage surréaliste.


Nous avons ensuite monté vers Bollène avec ma mère, C et son père voir les maisons troglodytes de Barry creusées à même le haut des falaises pour s'y cacher des barbares qu'on pouvait surveiller de loin. Il y a une telle poésie dans ces maisons où l'on créait l'espace au gré des besoins, et où l'homme était à la fois intégré et protégé par la nature.


Ma mère et moi avons aussi été visiter la grotte de la Cocalière l'une des nombreuses grottes côtoyant les magnifiques Gorges de L'Ardèche grugées au fil du temps par les courant d'une rivière que l'on peut parcourir en voiture le long des remparts grandioses et vertigineux.

Ensuite, j'ai insisté pour aller voir mon idole de folie, le Facteur Cheval à Haute-rives.
L'histoire de celui-ci est encore liée à la roche. Cet homme, véritable facteur, se heurta un jour à une pierre étrange au cours de son parcours et ramassa celle-ci dans sa brouette à son retour du travail.

En trouvant plusieurs de ces belles roches, il eu l'idée de construire un palais en l'honneur des paysans et de leurs durs labeurs quotidiens mais aussi pour faire connaître la culture et l'art à ceux-ci. Sa vision ne sut pas nécessairement être apprécié par les villageois étonnés mais bien, quelques temps plus tard par Picasso, Breton, les dadas et plusieurs artistes en quête d'une liberté de création détachée du milieu artistique et mondain de l'époque. Le résultat est étonnant quand on sait que ce facteur parcourait plus de 35km par jour et qu'il édifia à temps perdu pendant 40 ans ce majestueux palais idéal rempli de détails et gravé de multiples pensées. Chapeau!

Voilà près de Grignan une drôle de formation géologique nous laissant l'impression de grosses vagues.

Et puis nous redescendons vers le sud en passant par le mont Ventoux de 1912 m où multiples cyclistes la défie question de se prouver sa bonne volonté à toute épreuve.

Puis, nous parcourons jusqu'aux Calanques de Cassis multiples petites routes et villages perchés dans les montagnes et où le souffle nous coupe à chaque instant par l'ampleur de leur beauté et l'impression d'être si petit face à ces géants presque immobiles se déplaçant de quelques centimètres par millions d'années. On se sent soudain bien pressé pour rien!

Merci maman pour ce beau cadeau et merci à tous nos hôtes qui nous ont généreusement accueillis chez eux en partageant avec nous ce beau coin de la France! Pour voir plein plein de nos plus belles photos cliquez ici!

3 avril 2010

Sculptures spontanées

Notre généreux voisin nous a donnée un cadeau magnifique de plusieurs boites de restes de moulures de bois. Même si à chaque fois c'est un casse-tête de trouver l'organisation pour caser mes nouveaux jouets, je suis enchantée! Toute la journée S et moi avons eu un fun noir à élaborer des constructions audacieuses à l'atelier.









Merci voisin!


28 mars 2010

Vernissage éphémère

La semaine dernière, nous nous sommes réveillés, c'était le printemps et dehors, la nature nous avait préparé un magnifique paysage verglacé tout illuminé de soleil. Malgré l'urgence du travail qui m'attendait, je n'ai pu m'empêcher de filer, caméra au cou, faire une escapade au Mont-royal, sachant que nous n'en avions que pour quelques heures d'enchantement.


Quelques passants et moi avons profité de cet étonnant concert de tintements de verres cassées, de chuchotements de bourgeons bougonneux et de grincements de branches emmurées d'un vêtement de glace.



14 mars 2010

Journée internationale des femmes 2010

Voici mon affiche réalisée dans le cadre de la Journée internationale des femmes 2010. Ça été vraiment un plaisir de travailler avec toutes celles sur le comité!

Comme quoi les femmes peuvent aussi être solidaires quand il s'agit de monter un évènement. À mon avis, ça pourrait aussi être une bonne cause à défendre auprès de nous toutes, d'encourager celles d'entre nous qui osent franchir des barrières et cesser d'avoir peur du pouvoir et de ses conséquences.

C'était mon petit billet féministe!

7 mars 2010

Publicité géniale

J'ai depuis longtemps ma vision de la pub comme une superbe belle occasion de présenter l'art et un produit du même coup. Je suis souvent étonnée qu'on ne saute pas plus sur l'occasion d'utiliser des artistes pour faire reluire de façon originale ce qui ne l'est pas toujours et profiter de ceux qui ne demandent qu'à être abusé facilement pour leur infini patience et le peu de moyen qu'ils exigent. Cela dit, ce n'est pas une raison d'abuser! Et je n'ai aucune idée du tarif que ces artistes ont demandé pour cette pub que je trouve géniale. Bref, il n'y a pas de raison de chiâler pour rien. Désolé!



Mais, je me demande bien comment ils ont fait, mit à part la probabilité d'avoir tourné le tout à l'envers, ça reste une énigme pour le tricotage? Il faudrait que je demande à Suzie Larivée, notre tricoteuse nationale qui a fait tout un réveillon de Noël en victuailles de laine.