3 février 2009

Même pas peur de la crise économique


L’année à peine commencée, on prédit déjà le pire, voire l'apocalypse!!! C’est drôle, il me semble l’avoir déjà entendue celle-là. C’est que j’ai l’impression qu’on aime bien s’inquiéter, se stimuler l’imaginaire catastrophiste. C’est sûr, c’est sûr, il y a des choses qui vont mal, peut-être même très mal. Mais comme à chaque fois que les États-Unis font un peu de fièvre, on se fait une mine de mourant par sympathie pour ne pas blesser l’égo de nos précieux alliés. Vous ne trouvez pas qu’on y va plutôt fort côté panique?


Vous ne vous rappelez déjà plus de la folie de la grippe aviaire, du bogue de l’an 2000, du 11 septembre, les pluies acides, la guerre froide? C’était vraiment, dans l’esprit de la majorité, le début de la fin du monde. Allez voir, juste pour le fun, les archives du Téléjournal de Radio-Canada dans les liens plus hauts (celui de la guerre froide est étonnant!). Nous avons terriblement soif d’avoir peur. Et cette fois, l’ironie c’est que cette peur provoque de toute pièce la crise actuelle. Le pétrole n’est pas encore en pénurie, les denrées alimentaires ne sont pas encore manquantes mais comme on sait d'avance qu'il va en manquer, les prix de la bourse augmentent et sur les tablettes aussi et finalement c'est une vraie de vraie crise. Curieusement, malgré les pertes des prêts à hauts risques des banques, Wall Street a battu tous les records cette année quant aux bonus offerts à ses hauts dirigeants. Mais on ne veut pas savoir. On consomme moins, s’endette moins, ce qui est une bonne chose bien sûr, mais c’est parce qu’on tremble dans nos culottes que le ciel nous tombe sur la tête. Ainsi les choses arrivent comme prévues, les emplois se perdent faute d’aller de l’avant, les banques se braquent et ne prêtent plus et les projets, un à un, s’écroulent. Si on pense vraiment que chacun doit faire sa part pour que le monde aille mieux, je me dis : chacun de son côté, arrêtons d’avoir peur un peu chaque jour. Allons de l'avant, soyons novateurs, créatifs, profitons-en pour changer des choses! Vivons quoi!

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