25 mars 2009

Atelier de marionnettes

De Printemps des arts
Je reviens tout juste d'animer un atelier de marionnettes à l'école Bernard Corbin de Lachenaie. C'était une demande spéciale de la conseillère pédagogique en art, Guylaine Jacques qui voulait réunir 16 écoles de la commission scolaire des Affluents pour faire un évènement spécial appelé "Le Printemps des arts". Le concept étant que chaque équipe préparait un dessin d'un personnage mythologique pour ensuite réaliser une marionnette grandeur nature en 2h30 à peine, une trame sonore, un texte, une mise en scène et articuler le tout sur la scène pendant environ 1 minute. Assez ambitieux sans doute!
De Printemps des arts
Grâce à une incroyable coordination de tous les acteurs de cet évènement, cette journée s'est déroulée de façon extraordinaire. Les marionnettes des enfants sont vraiment magnifiques! J'étais accompagnée dans cette aventure par ma tante Francine Thibaudeau et mon amie Nicole Béland qui m'ont drôlement aidée à préparer et animer l'atelier pour que ce soit faisable et amusant et surtout rapide comme l'éclair. Je les remercie énormément de m'avoir épaulé ainsi!
De Printemps des arts
Et là, je tiens à féliciter les enfants et leurs accompagnateurs qui m'ont tout à fait impressionnée par leur grande implication. Chacun est arrivé à l'heure avec des sacs remplis de trésor pour fabriquer leur marionnette, impatient de commencer. On dit souvent que les jeunes sont blasés et ben je peux dire que c'est pas vrai! Ce fût un moment magique de création comme j'en ai vu peu. Merci aussi au Cirque du soleil qui nous ont fourni en retailles de tissus par l'intermédiaire de la Bimam qui recycle des matériaux de compagnies privées pour des activités artistiques et qui ont grand besoin de support pour continuer d'exister.
De Printemps des arts

Viens ici mon Mea Culpa. Je m'excuse d'avoir pensé que plus on est de monde dans un projet, plus il y de chance que ça foire quelque part comme je l'ai expérimenté si souvent. Je m'excuse d'avoir cru que les écoles sont souvent pas très organisée parce que cette fois-ci c'était vraiment super Pro, plus pro que dans bien des entreprises professionnelles. Et enfin que les enfants en groupe sont des tornades dangereuses difficiles à contrôler et qu'on n'arrive pas à créer grand chose dans ces conditions. Je suis une solitaire. C'est facile pour moi de travailler seule et de tout prévoir et ça me rend nerveuse de travailler en équipe. Grâce à ce projet, je commence à penser que j'ai tout intérêt à le faire plus souvent car je peux certainement avoir de bien belles surprises!

De Printemps des arts
De Printemps des arts

Et pour la suite des photos allez voir ICI! Ça vaut le détour... plus d'une centaine de photos!

17 mars 2009

La méduse

  • Voilà, j'ai eu une expérience vraiment intéressante cette année avec les productions Claire Obscura qui produisent pour la 2e année une émission intitulée "Vente de garage". Ça été tout un défi car l'idée c'est de permettre au spectateur de comprendre le processus créatif d'un artiste qui est, à mon avis, bien souvent, plus intéressant que l'oeuvre elle même.
  • Donc, ils arrivent dans mon studio avec une grosse caméra, des spots, des réflecteurs, une perche, deux techniciens, le réalisateur, la camérawomen, la technicienne du son, la coordonnatrice et Émmanuel Bilodeau en chair et en os avec son casque de vélo sur la tête. Il fait 40 degrés Celsius dans le studio les fenêtres fermées et je suis un peu nerveuse bien sûr. Je reçois par l'intermédiaire d'Émmanuel, la lampe en verre blanc de Renée Martel dont j'avoue ne pas savoir quoi faire. On attendra que le génie se réveille en la frottant un peu.
  • Au fil des jours, l'équipe revient me poursuivre dans mon cheminement, mes réflexions, mes doutes, examinant par leurs gros yeux de Zoom tous mes faits et gestes. Je parle tout haut en travaillant en faisant semblant de ne pas les voir même si j'ai des fils électriques pis des spots qui m'encadrent le sourire.
  • Étrangement, je me sens de plus en plus à l'aise à converser sur l'art et à découvrir pourquoi c'est faire que je fais tout ça au juste vu que c'est pas payant pis que c'est pas très utile non plus. Je découvre également une nouvelle façon de faire avec la lumière, le mouvement, la 3 dimension. On va aussi voir un bout lors de la fabrication de notre fameux magazine Caméléons que Bernard et moi faisons avec nos enfants déguisés et mis en scène dans un univers souvent farfelu.
  • Donc c'est à voir dès demain, l'émission "Vente de garage" diffusée mercredi le 18 mars à 19h sur les ondes de ARTV où l'on pourra me voir transformer la lampe blanche de Renée Martel en une méduse phosphorescente et swingnante. Voilà enfin une émission sur la démarche artistique en art visuel qui j'espère vous captivera comme elle l'a fait pour moi lors du tournage avec cette merveilleuse équipe.

    Bon visionnement!
  • En rappel :
  • samedi 21 mars 2 h 30 et 7 h 30,
  • dimanche 22 mars 17 h 30,
  • mercredi 25 mars 8 h

2 mars 2009

Le côté obscur de l'art

C'est tout un dédale que ces galeries souterraines. On en a la tête qui tourne. Voilà deux oeuvres que j'ai bien aimées.

Julie Picard

Jannick Deslauriers


Voilà que samedi c'était la fameuse Nuit blanche du Festival Montréal en lumière. Comme à chaque fois, je me promets d'y aller et je fainéantise à la dernière minute. Mais, là nous étions déjà au centre-ville et j'avais la ferme intention d'y traîner toute la famille en leur promettant monts et merveilles et plein la vue. J'avais repéré l'exposition d'art visuel dans les galeries souterraines, un parcours de 2,8 km et plus de 90 artistes en art contemporain y exposant.

Depuis toujours ça me fait rêver de voir l'art dans un autre contexte que la galerie. L'idée est géniale je trouve. Après avoir presque tordu un bras aux enfants, les avoir fait marcher de force, leur fermer le caquet parce qu'ils en ont marre de toutes ces expos, je finis par les convaincre par miracle, sous l'oeil désabusé de mon chum pas très plus enthousiaste. Finalement, on arrive, on marche, on marche, quelques bricoles accrochées ça et là, des vidéos, de l'eau à boire, un ami artiste qui s'amuse dans un coin, des mannequins un peu farfelues dans les corridors, des gens gentils qui nous expliquent des oeuvres qu'on ne comprends pas. Je sens qu'il y a un réel décalage entre les gens de la rue entourés de tout ce bazar et l'art contemporain qui peine à se faire apprécier. Et pourtant, je veux bien, je me renseigne, je cours les vernissages, les évènements.

Je ne comprends pas toujours pourquoi on a tant besoin d'explications pour profiter de ces oeuvres. Ça me rend un peu grise tout ça. Mais, pour une fois, je comprends le contexte de la galerie qui finalement, a de l'importance avec ses murs blancs dépouillés. Autrement, la confusion y règne. Aurais-je été plus inspirée si j'étais allée au bout de la visite jusqu'à 3h du mat accompagnée de gens intéressés? Je ne sais pas.

Parfois, ce milieu me trouble. J'ai l'impression d'être marginale dans un milieu déjà marginal, à côté du bas-côté. L'impression d'un milieu froid sans réelles émotions qui affiche une ouverture qu'elle est loin d'avoir et qui babille des mots vides et longs. Y a-t'il toujours moyen de toucher les gens? Je ne sais pas si j'y arrive plus que les autres, bombardés que nous sommes par toutes ces images, ces messages et aussi inactifs dans nos bonnes intentions. Je crois que si j'arrive à intéresser les enfants, j'atteindrai mon but. Savoir parler avec une image qui fait réfléchir, qui stimule l'imaginaire. J 'aimerais qu'on en sorte avec une nouvelle idée en tête.
Un gros défi à ce que je vois!

24 février 2009

OÏO

Un film qui m'avait ravi lors de sa sortie en salle en 2004. C'est complètement délirant! J'avais été surprise de l'ouverture d'esprit du cinéma Quartier Latin car on n'a vraiment pas souvent l'occasion de voir des oeuvres de ce genre à cet endroit.

OÏO, un film de cinépeinture de Simon Goulet

19 février 2009

Making of d'ARTV en bouchons



sketch de préparation à l'atelier


Voici un vidéo où j'ai performé pour une autopub d'ARTV dans le cadre de "Chaque jour est un spectacle" avec l'équipe de TOXA et réalisé par Gabriel Poirier-Galarneau. Le tout représente le logo d'ARTV et est exécuté avec des bouchons de plastique récupérés dans nos bons vieux bacs verts. Nous sommes sur la rue Mont-Royal lors de l'évènement Nuit blanche sur tableau noir auquel je participe à chaque année depuis 3 ans avec beaucoup d'enthousiasme.

Malheureusement cette année, il pleuvait, alors il n'y a pas foule. Mais pour moi, rien n'est dramatique car mon image est bien imperméable!



16 février 2009

L'homme sur le fil




  • C'est l'histoire véridique d'une jeune funambule Philippe Petit qui décide de traverser sur un fil de fer, en toute illégalité, la distance entre les deux tours jumelles du World Trade center qui sont en 1974 en pleine construction (104 étages). Aidé de ces amis complices, il élaborera un plan très complexe pour exécuter cet exploit qui en ébahira plus d'un.
  • J'ai regardé ce film de James Marsh en fin de semaine et j'en suis toute retournée. Au-delà de l'aspect poétique de cette performance, je me demande comme une ultime question sur la vie: Est-ce que ce geste plein de charme et d'audace vaut plus que tout? Je suis moi-même souvent emportée par ce vertige de réaliser quelque chose de grand et de sublime qui donnerait un sens à ma passion. Il me semble que les obstacles sur la route ne deviennent alors qu'une partie de ce processus. L'objectif est dans la mire et plus rien n'entre en ligne de compte. Cette force qui en résulte est si admirable, le focus et la concentration sont tels que quelqu'un arrive à franchir toutes ses peurs d'une manière si sûre. C'est si magique de sentir cette ivresse. Mais qu'arrive-t-il si les gens qu'on aime font partie des obstacles? Je ne peux pas m'imaginer que je sacrifierais ça même pour être immortalisée.
  • Si vous louez ce film "Man on wire" regardez l'interview dans les bonus qui est encore plus intéressante que le film à mon avis car il en dit beaucoup plus sur sa manière de voir. On ne peut pas comprendre ce geste sans ça. J'en suis éblouie! Mais, je ne sais pas si on a le droit de faire vivre ça aux autres autour de nous. Quelque part c'est l'essence de la vie que ça touche. Vaut-il mieux une vie pleine d'éclats et de bouleversements qu'une longue et paisible vie toutes en nuances? Je me demande si nous n'avons pas toujours un peu ce combat à mener envers et contre tous pour chacune de nos passions.
Je me promet de lire son livre " Traité du funambulisme" et je vous en reparle.

11 février 2009

Notre bateau de pirates






Mon fils Sacha est un gars bien passionné et depuis qu'il a revu les épisodes du Pirate des Caraïbes à la TV, il est tout à coup enflammé à jouer aux pirates et réclame un nouveau bateau. Après quelques discussions sur le pourquoi vu que tu en as déjà un qui est magnifique et le parce que on peut pas faire de bataille navale juste avec un bateau, je finis par élaborer des plans de pourquoi on le ferait pas nous même tiens! Voyant Sacha bien décidé a construire son bateau avec un son cageau de clémentine, je me suis soudain offerte, à disons, peaufiner l'idée.



On s'est retrouvé à l'atelier avec quelques restes de coroplast, du bois, du carton, une robe sixties à sa soeur, bien du stock dont je ne me sert plus. D'après son dessin et la direction artistique de Sacha qui sait vraiment ce qu'il veut, on s'est mit à la construction. J'ai été surprise à quel point, il y a mit du coeur et de l'énergie. Je suis bien fière de cette belle journée passée ensemble à réaliser son idée. Il n'y a pas à dire, oublions les bébelles hors de prix et passons du temps avec nos enfants. C'est le secret pour apprendre à les connaître. Voilà son beau bateau et en plus il est superbe à la blacklight fluorescente! Et les canons, c'est lui et son papa qui les ont fait.

7 février 2009

Carnaval de Québec

Hier, j'ai viré à Québec en autobus me présenter le bout du nez à un autre vernissage au Musée de la Civilisation pour ma fameuse méduse présentée à ARTV. Plus genre conférence de presse finalement et comme les journalistes n'en ont que pour les vedettes, j'ai eu bien du temps libre pour visiter le musée. Très chouette d'ailleurs!

Et puis, je me suis initiée au joie du Carnaval où je n'avais jamais mis les pieds, piètre festivalière que je suis. J'ai adoré les sculptures sur neige avec le soleil couchant sur les plaines! On en avait plein la vue avec une cinquantaine de sculptures, des glissades, un château de glace, un sauna, du rafting de neige. C'était magnifique! Bref, ils savent fêter l'hiver à Québec! Il me semble que Montréal est moins invitant de ce côté là, avec sa neige grise et l'air maussade qu'on prend tous à la perspective d'une autre tempête. On ne sait plus jouer dehors! Il y avait justement une expo au musée sur ce thème. Ça l'air qu'il y a 4 phases depuis l'arrivée des premiers colons:

La catastrophe: les colons mourraient par milliers, de maladie, de faim, de froid, faute de s'être préparer.

Le confort: Les gens ont finit par s'inventer des moyens de transport, des vêtements chauds, des systèmes de chauffage. 80% des gens étaient encore agriculteurs. Ils profitaient de l'hiver pour se reposer des labours, pour s'amuser, se rencontrer, faire du ski.

La révolte: Ça c'est maintenant. On fait comme si l'hiver n'existait pas. Tempête pas tempête, on travaille pareil. Notre rythme de vie trop frénétique nous empêche de ralentir. On peste contre la neige et se dépêche de retrouver l'asphalte au plus vite.

L'intégration: C'est l'avenir. On profitera enfin de l'environnement. On s'adaptera aux saisons. On l'intègrera dans notre rythme de vie. Je crois bien qu'il y aura un temps où on regardera enfin autour de nous.