10 décembre 2008

Chacun cherche son style

Quand j’ai décidé de m’investir dans l’art, j’ai réalisé que je devais développer un langage, une forme d’écriture. Ce que l’on a à dire a bien souvent déjà été dit mais, c’est la manière de le dire qui est unique. Rapidement j’ai compris que je ne choisirai pas comme dans un catalogue « mon style ». « Mon style » n’allait pas être facile à trouver car il ne serait pas le mien si je le choisissais mais, celui de quelqu’un d’autre de probablement charmant mais bien loin de moi.

Alors, il fallait attendre qu’il émerge. Pas de secret, il faut patienter énergiquement, les mains dans la pâte avec frénésie. C’est l’action qui le fait naître, car il provient de l’accumulation d’une multitude de petites inventions spontanées. Le plaisir qu’on découvre à faire tel geste plutôt qu’un autre ou à passer un nombre d’heures incalculable à faire quelque chose sans s’en apercevoir.


L’ennui, c’est le contraire du plaisir, donc le contraire de soi. Il n’y a pas de temps à perdre dans ces eaux là et même si on est habile nageur et sensible à la flatterie. Le plaisir n’est pas pour autant la facilité mais, la fierté. On la ressent quand on atteint quelque chose de sublime. Il n’y a pas de doute et bien souvent, les autres réagissent positivement en le voyant mais, pas nécessairement. Parfois, il y a encore du chemin à faire avant d’être compris. Ça n’a aucune importance, il y a une bonne veine à suivre. Quand les premiers pas sont faits, on se sent vivant, intègre. Les choses se placent dans notre tête. Je suis de plus en plus qui je suis. Il y a un contour. Je peux même ne pas tout aimer de moi mais je le supporte mieux.

Lentement s’installe une façon de faire. Certains naissent avec cette faculté, d’autres la développent. Plus le temps passe, plus ce qui m’entoure me ressemble. Je voudrais construire ma maison, mes meubles, coudre mes vêtements. Mon escalier aurait des marches de toutes les couleurs, de toutes les sortes de bois. Ma porte d’entrée aurait mille poignés, seul mes proches pourraient entrer. J’aurais une balançoire dans le corridor pour réfléchir et relaxer. Mes armoires de cuisine seraient minuscules, moyennes, énormes avec des tiroirs cachés pour découvrir des choses oubliées et beaucoup de place pour les céréales aux fraises et de la très belle vaisselle dépareillée au maximum. J’aurais un lit énorme pour tous ceux que j’aime. Je me ferais un patron de mon vêtement préféré que je multiplierais dans toutes les couleurs et variétés de tissus avec des poches partout. Plein de poches pour mes trouvailles. Je voudrais un plafond fleuri avec une énorme carte géographique où je tracerais mes futurs voyages en compagnie de mes enfants.

Il y a tant à faire pour se découvrir, alors pourquoi s’embêter à rester joli pour la visite. Osons participer à notre propre vie, et tant pis, soyons de mauvais goût s’il le faut!

4 commentaires:

  1. Que de poésie dans la description de tes ambitions. Comme d'habitude, tu me fais tripper et je me considère parmi tes proches à qui tu fais de la place dans ta vie!

    Maman Michèle

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  2. Merci! Ça me fait vraiment chaud au coeur de te savoir toujours aussi enthousiaste face à mes projets farfelus. J'ai une mère du tonnerre!

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  3. Penses-tu que nous serons les seules à s'écrire de cette façon? J'invite tous ceux qui viennent te visiter en faisant le tour du bloc à se manifester.

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  4. Je ne sais pas encore bien comment ça marche mais je vais bientôt faire un petit message de bienvenue pour ceux qui ne savent pas que j'ai cesser de ne pas m'occuper de mon blog. I'm back into the net!

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