16 février 2009

L'homme sur le fil




  • C'est l'histoire véridique d'une jeune funambule Philippe Petit qui décide de traverser sur un fil de fer, en toute illégalité, la distance entre les deux tours jumelles du World Trade center qui sont en 1974 en pleine construction (104 étages). Aidé de ces amis complices, il élaborera un plan très complexe pour exécuter cet exploit qui en ébahira plus d'un.
  • J'ai regardé ce film de James Marsh en fin de semaine et j'en suis toute retournée. Au-delà de l'aspect poétique de cette performance, je me demande comme une ultime question sur la vie: Est-ce que ce geste plein de charme et d'audace vaut plus que tout? Je suis moi-même souvent emportée par ce vertige de réaliser quelque chose de grand et de sublime qui donnerait un sens à ma passion. Il me semble que les obstacles sur la route ne deviennent alors qu'une partie de ce processus. L'objectif est dans la mire et plus rien n'entre en ligne de compte. Cette force qui en résulte est si admirable, le focus et la concentration sont tels que quelqu'un arrive à franchir toutes ses peurs d'une manière si sûre. C'est si magique de sentir cette ivresse. Mais qu'arrive-t-il si les gens qu'on aime font partie des obstacles? Je ne peux pas m'imaginer que je sacrifierais ça même pour être immortalisée.
  • Si vous louez ce film "Man on wire" regardez l'interview dans les bonus qui est encore plus intéressante que le film à mon avis car il en dit beaucoup plus sur sa manière de voir. On ne peut pas comprendre ce geste sans ça. J'en suis éblouie! Mais, je ne sais pas si on a le droit de faire vivre ça aux autres autour de nous. Quelque part c'est l'essence de la vie que ça touche. Vaut-il mieux une vie pleine d'éclats et de bouleversements qu'une longue et paisible vie toutes en nuances? Je me demande si nous n'avons pas toujours un peu ce combat à mener envers et contre tous pour chacune de nos passions.
Je me promet de lire son livre " Traité du funambulisme" et je vous en reparle.

11 février 2009

Notre bateau de pirates






Mon fils Sacha est un gars bien passionné et depuis qu'il a revu les épisodes du Pirate des Caraïbes à la TV, il est tout à coup enflammé à jouer aux pirates et réclame un nouveau bateau. Après quelques discussions sur le pourquoi vu que tu en as déjà un qui est magnifique et le parce que on peut pas faire de bataille navale juste avec un bateau, je finis par élaborer des plans de pourquoi on le ferait pas nous même tiens! Voyant Sacha bien décidé a construire son bateau avec un son cageau de clémentine, je me suis soudain offerte, à disons, peaufiner l'idée.



On s'est retrouvé à l'atelier avec quelques restes de coroplast, du bois, du carton, une robe sixties à sa soeur, bien du stock dont je ne me sert plus. D'après son dessin et la direction artistique de Sacha qui sait vraiment ce qu'il veut, on s'est mit à la construction. J'ai été surprise à quel point, il y a mit du coeur et de l'énergie. Je suis bien fière de cette belle journée passée ensemble à réaliser son idée. Il n'y a pas à dire, oublions les bébelles hors de prix et passons du temps avec nos enfants. C'est le secret pour apprendre à les connaître. Voilà son beau bateau et en plus il est superbe à la blacklight fluorescente! Et les canons, c'est lui et son papa qui les ont fait.

7 février 2009

Carnaval de Québec

Hier, j'ai viré à Québec en autobus me présenter le bout du nez à un autre vernissage au Musée de la Civilisation pour ma fameuse méduse présentée à ARTV. Plus genre conférence de presse finalement et comme les journalistes n'en ont que pour les vedettes, j'ai eu bien du temps libre pour visiter le musée. Très chouette d'ailleurs!

Et puis, je me suis initiée au joie du Carnaval où je n'avais jamais mis les pieds, piètre festivalière que je suis. J'ai adoré les sculptures sur neige avec le soleil couchant sur les plaines! On en avait plein la vue avec une cinquantaine de sculptures, des glissades, un château de glace, un sauna, du rafting de neige. C'était magnifique! Bref, ils savent fêter l'hiver à Québec! Il me semble que Montréal est moins invitant de ce côté là, avec sa neige grise et l'air maussade qu'on prend tous à la perspective d'une autre tempête. On ne sait plus jouer dehors! Il y avait justement une expo au musée sur ce thème. Ça l'air qu'il y a 4 phases depuis l'arrivée des premiers colons:

La catastrophe: les colons mourraient par milliers, de maladie, de faim, de froid, faute de s'être préparer.

Le confort: Les gens ont finit par s'inventer des moyens de transport, des vêtements chauds, des systèmes de chauffage. 80% des gens étaient encore agriculteurs. Ils profitaient de l'hiver pour se reposer des labours, pour s'amuser, se rencontrer, faire du ski.

La révolte: Ça c'est maintenant. On fait comme si l'hiver n'existait pas. Tempête pas tempête, on travaille pareil. Notre rythme de vie trop frénétique nous empêche de ralentir. On peste contre la neige et se dépêche de retrouver l'asphalte au plus vite.

L'intégration: C'est l'avenir. On profitera enfin de l'environnement. On s'adaptera aux saisons. On l'intègrera dans notre rythme de vie. Je crois bien qu'il y aura un temps où on regardera enfin autour de nous.








































4 février 2009

Vernissage du 30 janvier







Quelques images du photographe Jacques Pharand
du Journal de Rosemont
Merci à tous pour cette magnifique soirée!

N'oubliez pas l'expo se poursuit jusqu'au 24 février 2009!

La galerie est ouverte du mardi au samedi de 12h à 18h
6323, rue Saint-Hubert, Montréal, H2S 2L9 (métro Beaubien)
Tél: (514) 381-7333

3 février 2009

Même pas peur de la crise économique


L’année à peine commencée, on prédit déjà le pire, voire l'apocalypse!!! C’est drôle, il me semble l’avoir déjà entendue celle-là. C’est que j’ai l’impression qu’on aime bien s’inquiéter, se stimuler l’imaginaire catastrophiste. C’est sûr, c’est sûr, il y a des choses qui vont mal, peut-être même très mal. Mais comme à chaque fois que les États-Unis font un peu de fièvre, on se fait une mine de mourant par sympathie pour ne pas blesser l’égo de nos précieux alliés. Vous ne trouvez pas qu’on y va plutôt fort côté panique?


Vous ne vous rappelez déjà plus de la folie de la grippe aviaire, du bogue de l’an 2000, du 11 septembre, les pluies acides, la guerre froide? C’était vraiment, dans l’esprit de la majorité, le début de la fin du monde. Allez voir, juste pour le fun, les archives du Téléjournal de Radio-Canada dans les liens plus hauts (celui de la guerre froide est étonnant!). Nous avons terriblement soif d’avoir peur. Et cette fois, l’ironie c’est que cette peur provoque de toute pièce la crise actuelle. Le pétrole n’est pas encore en pénurie, les denrées alimentaires ne sont pas encore manquantes mais comme on sait d'avance qu'il va en manquer, les prix de la bourse augmentent et sur les tablettes aussi et finalement c'est une vraie de vraie crise. Curieusement, malgré les pertes des prêts à hauts risques des banques, Wall Street a battu tous les records cette année quant aux bonus offerts à ses hauts dirigeants. Mais on ne veut pas savoir. On consomme moins, s’endette moins, ce qui est une bonne chose bien sûr, mais c’est parce qu’on tremble dans nos culottes que le ciel nous tombe sur la tête. Ainsi les choses arrivent comme prévues, les emplois se perdent faute d’aller de l’avant, les banques se braquent et ne prêtent plus et les projets, un à un, s’écroulent. Si on pense vraiment que chacun doit faire sa part pour que le monde aille mieux, je me dis : chacun de son côté, arrêtons d’avoir peur un peu chaque jour. Allons de l'avant, soyons novateurs, créatifs, profitons-en pour changer des choses! Vivons quoi!

24 janvier 2009

Vidéos de Bernard Leduc



Vidéos de mon conjoint Bernard Leduc avec qui je partage tellement d'intérêts et de passions.

11 janvier 2009

Exposition chez Compagnie F


Il y a déjà 2 ans de ça, je suis passée chez Compagnie F avec l'idée de partir une entreprise. Je savais, au départ, mon idée un peu folle mais j'avais décidé d'aller tout de même de l'avant pour voir. J'ai rencontré dans cet endroit une véritable usine à espoir. Danièle Lespérance qui a un nom tout à fait indiqué nous a prises, moi et les 15 autres filles, sous son aile et a été une véritable coach de vie, aide psychologique, professeur pendant 3 mois.
Compagnie F donne des formations aux femmes qui veulent partir une entreprise mais c'est avant tout une aide pour voir clair dans une grande remise en question sur sa vie professionnelle. On en sort pleine d'énergie et prête à affronter les montagnes et ce n'est pas peu dire, car la majorité d'entre elles sont sans le sou, sans emploi, parfois sur le bien-être social et souvent mono parentale. Et pourtant, elles rêvent... Voilà que quelqu'un quelque part leur dit que tout ça est possible, qu'il suffit de s'organiser et de comprendre la "game". Pour plusieurs, c'est le début d'une incroyable aventure qui prendra encore des mois de gestation, de sueurs froides et de questionnements, la naissance de leur propre business. Une multitude de projets vraiment originaux sont nés de cet incubateur à idées. Même si au bout du compte, elles ne seront pas toutes des chefs d'entreprises, je crois qu'elles réalisent à partir de là qu'elles ont un pouvoir sur leur vie. Elles prennent le taureau par les cornes et le secoue un bon coup.
Je n'ai pas encore réalisé mon projet mais il me trotte en tête et je ne l'oublie pas. J'attends le bon moment. Je me construis l'intérieur. Un jour, j'irais les voir pour les inviter à mon inauguration. Je sais qu'il oriente ma vie. Mon projet est un gros éléphant qui prend forme doucement. Malgré son énormité, jamais je ne me suis fait dire qu'il était insensé, jamais je n'ai été jugé et aucune d'entre nous d'ailleurs. J'étais la seule à décider de sa pertinence. On me donnait les outils et on me traitait comme responsable. J'ai compris que tous les projets sont susceptibles d'être bons quand on les prend au sérieux quand on y met toute son énergie. Parfois ils sont incompréhensibles pour l'entourage parce qu'ils n'ont pas encore pris leur forme concrète. Ça vient tout doucement comme une sculpture qu'on dégrossit.

Grâce à Tamara Kvintradze, le 30 janvier prochain j'expose chez Cie F à mon plus grand bonheur. Je serais dans les premières exposantes qui orneront la galerie Sylviane Poirier qui fût une fidèle coach de Cie F et galeriste de renom, aidant les femmes artistes à promouvoir leur carrière et malheureusement décédée à l'automne dernier. C'était son projet, une galerie dans les murs de l'usine à espoir. Je suis honorée de vous y inviter et de participer à cette belle communauté d'entraide.
Vernissage le 30 janvier à 17h
L'exposition se déroulera
du 30 janvier au 24 février 2009

Corrid'Art Sylviane Poirier est une galerie d'art contemporain à but non lucratif, créée pour les femmes artistes.
La galerie est ouverte du mardi au samedi de 12h à 18h
6323, rue Saint-Hubert, Montréal, H2S 2L9 (métro Beaubien)
Tél: (514) 381-7333

4 janvier 2009

Ramasser le temps perdu


Pendant les fêtes, je me promenâmes dans une petite rue montréalaise enneigée lorsque je découvrîmes à mes pieds une petite merveille toute à fait rococo. Présent de Noël probablement aussitôt acheté, aussitôt mis à la poubelle. Et, je l'avoue combien aurait été grande ma surprise si je l'eus reçûtes moi même. Mais, voilà tout le bénéfice de la découverte. C'est ainsi qu'un objet se retrouve libre de propriétaire. Une mine d'or pour l'imaginaire, de la matière première gratuite remplie de mystère, de vécu. Souvent un coup de chiffon vient à bout de ses pires défauts. C'est ainsi qu'au fil du temps, j'ai ramassé une peau de loup, des quantités de paniers d'osiers, des cahiers de tapisseries, de vieux fer à repasser, un siège de vélo, une belle table d'acajou, un coffre de pirate, un paravent en fer et je n'en finis plus de trouver, devenant même de plus en plus difficile car l'espace m'oblige à une certaine réticence.

Le hic, c'est la gêne. La gêne de prendre à autrui quelque chose sur son territoire même quand il veut s'en départir. Je me suis déjà faite engueuler par quelqu'un qui n'aimait pas que je fouille ses vidanges car elle voulait garder ses poubelles bien en ordre comme elle les avait placées. Et je suis pourtant très très respectueuse de l'état dans lequel je laisse un endroit. Je n'ouvre aucun sac, ne vide aucune boîte à l'envers.

Il faut quand même garder une certaine conscience des conséquences de ce genre de fouilles.
-Ne pas risquer d'être contaminer par des produits toxiques (les vieux ordinateur, je n'ose plus)
-Ne pas rapporter des choses qui risquent d'être infestés par des insectes (surtout les matelas qui peuvent avoir des punaises. Quand on voit une montagne de meubles, c'est peut-être mauvais signe.)
-On n'est pas obligé d'ouvrir des sacs qui puent pour trouver des trésors. Quantité de choses se découvrent à l'oeil nu. Il y aussi les éco-centres, les cours à scrap, les boutiques de l'armée du salut même si j'aime encore mieux quand c'est gratuit.

-Respecter le lieu, ne pas empirer son état à tout le moins.

Je vous encourage à oser prendre. Tout ceci est destiné à être enfoui sans aucune discrimination, il ne faut pas l'oublier. Quand je pense à la quantité astronomique de nourriture jetée avant même sa date d'expiration. On pourrait nourrir tous les pays pauvres, les habiller, les équiper, les soigner. C'est un cycle infernal auquel nous devons au moins un peu résister. Je disais plus tôt ne pas avoir de cause, mais celle-ci m'attire néanmoins, car elle est à ma portée.
J'espère un jour, par mes oeuvres, donner le goût à certain de créer leur propre univers, plus personnel, plus unique et de les convaincre de transformer plutôt que de faire table rase.

Voir un épisode de La Vie en vert ou comment disposer d'un garage plein de cochonneries.